J'avais raté le premier tome, peu intéressée par une fiction historique d'après seconde guerre mondiale, mais la réédition m'a fait relire le résumé et je me suis laissée tenter.
J'ai enchaîné avec la lecture du second tome, donc je poste mon avis uniquement ici, même si ça vaut pour les deux tomes.
Le contexte historique que je redoutais pour le côté drame et tragédie est très bien traité. Il y a une véritable immersion dans cette époque d'après-guerre que je connais peu, entre le rationnement et les sanitaires à l'intérieur, véritable luxe moderne. Bref, ce fut une plongée historique très plaisante.
L'auteur nous livre une belle histoire, tendre et timide, pudique et pourtant si forte. Les deux personnages n'ont pas grand-chose en commun mais ils se sont bien trouvés et ils vont très bien ensemble.
L'aspect enquête n'est pas très développé, et pour le coup, là aussi, c'est cohérent : il n'y aurait aucune raison pour que les personnages soient impliqués dans l'enquête au point de connaître les détails de l'avancée ou l'état d'esprit des policiers.
Dans le second tome, j'ai deviné assez vite ce qu'il se passait, et j'ai eu un peu passage un peu agaçant que les personnages principaux étaient stupéfaits par l'évidence, mais l'auteur s'est bien rattrapée après, malgré quelques longueurs.
Pour faire bref, j'ai beaucoup aimé cette lecture, qui n'est pas propulsée dans mon top 10 mais qui sera agréable à relire.
Un gros bémol, cependant : le prix. Je ne regarde pas le nombre de pages par rapport au prix, en principe, et j'estime que si je paie un peu plus cher mais que ça permet de faire vivre la maison d'édition et les auteurs, pourquoi pas. J'aime lire ce genre littéraire, je comprends les frais que peut avoir une maison d'édition et le besoin, pour un auteur, de gagner un peu d'argent de sa passion. Ce serait absurde de vouloir des prix toujours plus bas si ça signifie la mort des maisons d'éditions de ce genre, et donc, par extension, le retour à l'anonymat des auteurs.
Mais les deux tomes, sur ma Kobo, font 150 pages chacun, pour 6 euros. 300 pages pour 12 euros. Ça commence à faire vraiment trop cher pour du dématérialisé. Je ne comprends pas la politique tarifaire, ni ce qui justifie ce prix, surtout pour une réédition du premier tome. J'espère que la maison d'édition ne va pas prendre l'habitude de ce genre de prix, parce que je ne suis pas sûre de continuer à les suivre à ce rythme-là.