Comme Miam, j'ai bien ri.
Je l'ai lu après une mauvaise critique en arguant que ça ne pouvait pas être si terrible que ça.
Je ne tiens pas à m'attarder sur les points évidents qui font que j'aurais pu ne pas accrocher à l'histoire et qui ont été traités dans des critiques aussi pertinentes que drôles.
L'angle qui m'a le plus amusée est que ça me rappelle terriblement le théâtre de l'absurde.
Et là, vous vous dites... elle a encore fumé du crin de licorne.
Eh bien, pas du tout. Mais laissez-moi m'expliquer.
D'abord, je pense que ce n'est pas du tout voulu par l'auteur, ce qui m'a d'autant plus amusée.
Mais ça m'a fait pensé au théâtre de l'absurde parce qu'on est lancés sur un ton particulier et que tout à coup, un tout autre ton nous tombe sur le coin de la face sans qu'on comprenne le pourquoi du comment.
On parle une seconde de pourfendre du dragon et d'exploits chevaleresque le tout sur un ton qui garde la presqu'innocence des contes quand tout à coup, on en profite pour nous signaler avec des termes soudain crus que la queue d'Aladin apprécie l'eau froide. Grand bien lui fasse, ils doivent fonctionner à l'envers à Magrabah.
Et ce ton cru revient sans prévenir tout au long du livre, mais toujours sans qu'on s'y attende. On a parfois du mal à intégrer qu'il s'agisse de la même histoire tant les différences sont tranchées.
(conclusion : je ne suis pas la seule auteur schizo dans le coin)
Deuxième point qui m'a amusé, c'est cette pomme qui semble tenir une si grande place sur le départ (et qui se fait dévorer ensuite, mais passons).
La symbolique de la pomme a une connotation péjorative que ce soit celle du fruit défendu ou dans l'imagerie du conte de par Blanche Neige, et ici, elle est le symbole qui pousse Aladin à partir. Où ça ? Vers son fruit défendu : Eric (car n'oublions pas qu'Aladin est marié) et attention, qui Eric veut-il sauver ? Blanche neige ! Whaaat ? Mindfuck.
La boucle est bouclée... ou la pomme est paumée ?
Et suis-je la seule à avoir vu une métaphore sexuelle avec la fente de la montagne ?
Enfin bref, vous vous dites que je suis allée chercher ça très loin, mais c'est que je n'étais pas vraiment prise dans l'action.
Au final, je dirais qu'on sent que l'auteur se cherche encore et oscille entre plusieurs styles, le problème étant qu'ils se côtoient dans un texte qui ne permet pas vraiment cette liberté.
C'aurait pu mieux passer si le narrateur était de parti pris s'attachant à un des personnages pour un ton de récit, puis à un autre quand le ton change- Spoiler:
Une citation qui m'a fait roulé des yeux :
"Lorsque la queue dure d'Aladin explosa dans le trou du cul d'Eric, le prince ne s'attendait pas à le sentir"
Ah, les gars, je ne vous verrai plus jamais de la même façon.
A lire si vous voulez quelque chose sans prise de tête.
2/5