Mixjux Admin
Messages : 7800 Date d'inscription : 02/05/2013 Age : 37 Localisation : Ici... et ailleurs !
| Sujet: Le cri des vagues - Mélissa Poprawka Mer 13 Jan - 11:43 | |
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Dernière édition par Mixjux le Dim 14 Fév - 14:09, édité 1 fois | |
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Mawya
Messages : 394 Date d'inscription : 27/04/2015
| Sujet: Re: Le cri des vagues - Mélissa Poprawka Mer 13 Jan - 14:02 | |
| "Je t’aime mais ce que j’aime le plus chez toi, c’est ta façon de m’aimer. " En deux mots : Mélissa Poprawka. En un mot : MAGNIFIQUE Dès la première citation : c'est fort, c'est puissant. Le sens est lourd : "Mélissa va encore me faire pleurer". Le personnage de Gabriel est beau, doux, tout innocent. C'est une simple histoire d'amour adolescente, mais l'auteur est habile, fine et fait ressortir la profondeur dans son écrit : c'est intelligent. On souffre avec le personnage de Gabriel : on ressent de l'empathie et de la compassion. C'est à la fois beau et déchirant. Un vrai coup de cœur pour Gabriel. Des moments juste sublimes, parfaits, simples et justes : on recueille des larmes de tristesse tellement c'est puissant et réfléchi. De la maturité dans l'histoire et dans les mots. Mélissa dompte les émotions et dompte les mots. C'est énorme ! Place à l'intrigue : une force dans la patience et le mystère. La fin est abrupte et c'est là que je deviens moins enjoué, moins amoureux. Des longueurs apparaissent aussi sans toutefois entacher ce presque chef d’œuvre. Des moments extrêmement bouleversant... : - Spoiler:
" Gabriel fait plusieurs tentatives pour se faire remarquer et j'ai l'impression d'être le seul à le voir. Il prend ça plus à coeur que n'importe qui ici, ça se voit dans son regard. N'empêche que je ne peux pas m'empêcher d'être triste. Personne ne lui renvoie de la neige une seule fois, on dirait un fantôme. Il se force à sourire pourtant mais plus le temps passe, plus les gens s'épuisent et plus ses yeux le trahissent, parce qu'il est en train de réaliser qu'il n'aura jamais l'attention qu'il demande. Que jamais personne ne lui lancera une boule de neige en retour. Que jamais personne ne mangera avec lui au self. Il finit par se retourner vers moi et, avec un petit haussement d'épaule, et il se détache du groupe pour aller s'asseoir sur un banc plus loin des autres.
- Spoiler:
Pourtant ce soir, dans l'obscurité, il n'est plus Gabriel du lycée. Il n'est plus Gabriel tout court. Il y a autre chose sur son visage, quand il fixe le plafond, qu'il fait planer ses deux mains en l'air comme s'il jouait du piano avec le vide. Il y a autre chose. Un truc spécial que personne ne saura jamais voir à part moi, je le sais. Il ne m'énerve plus. Au contraire, il me semble même qu'il m'attire, quelque chose d'incontrôlable, c'est fou je sais, de voir à quel point quelqu'un peut changer parce qu'il fait nuit, qu'on n'y voit rien, parce que soudain il n'y a plus de bruit et plus de personne autour de nous. Il se retourne vers moi et nos regards se croisent une seconde, pourtant j'ai l'impression que ça dure une éternité, que les secondes s'étalent, s'étirent, s'allongent indéfiniment. J'avance ma main pour toucher son visage, je ne réfléchis pas, je n'ai jamais vraiment réfléchi de toute façon, qu'est-ce que je peux bien vous dire, Gabriel est en face de moi et il a l'air d'un ange sans ailes. Pas les jolis anges qui volent avec leur belle toge blanche débile à vomir, lui il ressemble à un ange qui porte des vêtements démodés, un ange qui n'a jamais eu d'ailes. Ma main effleure sa lèvre et il ferme les yeux comme si ça pouvait retenir l'instant à tout jamais, l'immobiliser. Alors mes mains s'affairent à redessiner les contours de son visage, son éraflure à la joue, son hématome à la lèvre, ses paupières, tout ce qu'il me laisse approcher. Je sens son souffle sur mon visage, sur mes lèvres, désormais il n'y a plus de silence, un silence ponctué par nos deux respirations. J'ai l'impression qu'il y a une bulle qui s'est formé autour de nous. Je n'ai rien fait d'autre que de caresser son visage du bout des doigts et pourtant j'ai eu l'impression que c'était tellement plus. Ma main retombe sur le matelas et mes yeux se ferment seuls, et la seule chose à laquelle je pense maintenant c'est qu'il vient de se passer quelque chose que je ne peux pas décrire, que je ne peux pas dessiner non plus, quelque chose qui flotte dans l'air. Je crois que c'était une promesse. (Cela transpire d'émotions transcendantes, romantiques, subtiles, simples et pourtant magnifiquement profondes)
- Spoiler:
_ C'est bizarre. _ De quoi ? Je le fixe. C'est sûr que s'il allait au bout de ses pensées, j'arriverais peut-être à comprendre ce qu'il trouve bizarre. J'ai le sentiment aussi qu'il ne parle pas que du baiser ou du fait qu'on soit tous les deux l'un en face de l'autre, abrités par une couverture. _ Que toi, tu passes ton temps avec moi. C'est bizarre. T'as plein d'amis, et puis y a des gens qui donneraient plein de choses pour passer une heure avec toi, et même pour t'embrasser, obligé. C'est trop bizarre, c'est tout. J'ai peur qu'un jour tu t'en ailles parce que c'est lassant d'être avec moi. Toi t'as peur de l'homme et moi j'ai peur de te perdre. Je sais que ça me ferait mal, parce que t'es le seul avec qui je passe du temps et le seul qui m'aime bien. Alors, j'ai du mal à comprendre plein de chose, tout le temps. Heureusement que tu m'apprends tout ça. Depuis toi, j'ai l'impression qu'il y a de nouvelles choses à découvrir, partout. Je veux dire... Des choses que les autres ne connaissent pas déjà. Des choses que tu es le seul à pouvoir m'apprendre. C'est complètement stupide de te dire les choses comme ça, mais je voudrais bien te remercier. Je te jure que j'essaye d'être à la hauteur pour ne pas être ennuyant. Je sais que je ne suis pas génial comme mec, j'ai pas vraiment les blagues qui font rire tout le monde ou le physique d'un mannequin. Je ne suis jamais aimé, et je me suis dit que si les gens au lycée ne m'aimaient pas, ça devait être dans l'ordre des choses. Toi, tu m'aimes bien, et c'est bizarre. C'est bizarre que quelqu'un m'aime bien Léo, même quand je le dis ça sonne bizarre. Est-ce qu'un jour tu vas partir ? Vraiment, dis-le-moi. Je veux dire, c'est encore récupérable. Si un jour t'as l'intention de t'en aller, je préférerais que tu le fasses tout de suite, avant que je ne m'attache trop. Si tu partais maintenant, je crois que je m'en remettrais. Alors voilà, maintenant, tu peux y aller. On n'en parlera même plus. Tu t'en vas et je ne dirais rien du tout. Il allait continuer encore, je crois. Il allait continuer des heures et des heures, c'est sûr. Mais bon, je l'ai coupé. J'arrivais plus à l'écouter déblatérer ses conneries qu'il était pas quelqu'un de bien, du coup j'ai plaqué mes lèvres sur les siennes et c'était la troisième fois de la soirée qu'on s'embrassait. Je sais pas s'il a compris le message mais je crois que oui parce que ses mains se sont perdues dans mes cheveux et je peux jurer que notre cabane était complètement en bordel. La couverture nous est tombée dessus, la lampe de chevet a glissé pour atterrir sur la moquette, et moi j'ai fini contre Gabriel à ne plus m'occuper de rien d'autre que ses lèvres. J'ai su à ce moment-là que quelque chose venait de se lier définitivement entre nous. J'ai essayé de lui faire comprendre que je n'avais pas l'intention de partir. Mes lèvres contre les siennes, j'ai tenté de lui rentrer dans le crâne qu'il était une belle personne et qu'il méritait que tout le monde passe du temps avec lui. En même temps, j'avoue que je suis souvent bien content de l'avoir pour moi seul, et que personne ne sache à quel point il est extraordinaire à part moi. Comme ça, je ne suis pas obligé de partager, et je crois que ce n'est pas un truc que je saurais faire de toute façon. Mais à ce moment-là dans le lit, quand on s'embrassait avec toute la passion du monde, j'ai aussi compris autre chose. Ce qui est important, ce n'est pas le style musical, les vêtements ou la coupe de cheveux. Ça compte. Évidemment. Mais ce n'est pas le principal. Le principal, c'est quand quelqu'un est capable de nous dire droit dans les yeux qu'il tient à nous. Il le dit un peu maladroitement, en butant parfois sur les mots, en s'arrêtant pour trouver comment formuler tout ça. Sauf qu'au final, il le dit quand même. Peu importe qui il est. Gabriel tient à moi au point de me laisser m'en aller si c'est ce que je désire. Moi, je tiens à lui au point de ne jamais le faire. ( C'est divin... Franchement fan. Complètement magique... )
- Spoiler:
Notre nuit, nous l'avons passée à s'aimer. Ça n'avait jamais été aussi beau et aussi douloureux à la fois d'aimer quelqu'un comme ça. Et à l'aube, après avoir longuement parlé et écouté les oiseaux, nous avons fait l'amour. Nous le voulions tous les deux. Je me suis abandonné à lui. Je lui ai donné mon corps en entier, je lui ai donné tout ce qui m'appartenait, mes pensées, ma peau, chaque centimètre de ma peau, chaque millimètre de ma peau. Lui aussi. Alors j'ai eu la sensation bizarre et douce de n'être qu'à lui. Je n'étais plus sur Terre, je n'étais plus un humain. J'étais à lui. J'étais pour lui. A l'aube, quand on a fait l'amour ensemble, je me suis rendu compte d'une chose. Jamais je ne pourrais aimer quelqu'un d'aussi fort. Alors je suis lentement retombé dans les draps, essoufflé et tremblant, et je l'ai regardé. Il a posé sa tête sur mon épaule et je l'ai pris dans mes bras, et tous les oiseaux de l'univers devaient nous écouter. Moi je n'entendais plus que son souffle et je savais que nous respirions au même rythme, que Gabriel n'allait pas tarder à s'endormir. Seulement quand je me suis retrouvé seul à veiller, les mauvaises pensées ne sont pas venues. Pour une nuit, la bête dans le bas de mon ventre était morte. Pour une nuit seulement, elle s'était éteinte. (Que dire ?...)
Une auteure à part, dans mon cœur, qui ne fera certes pas l'unanimité, mais je suis tombé une nouvelle fois amoureux, et c'est tout ce qui compte : 5/5 | |
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Seb
Messages : 440 Date d'inscription : 27/05/2015 Age : 37 Localisation : Au pied d'un château :)
| Sujet: Re: Le cri des vagues - Mélissa Poprawka Mer 13 Jan - 19:49 | |
| En tout cas Mawya, ton avis donne envie de découvrir ce roman ! C'est impressionnant de voir que c'est une jeune fille de 15 ans qui écrit ces textes, plutôt longs en plus. Il me semble avoir déjà lu ça - dans une autre fiche peut-être -, mais j'ai croisé sur le web un rapport avec les One Direction ? C'est juste pour les personnages ou au final il n'est pas nécessaire d'en tenir compte ? | |
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Mawya
Messages : 394 Date d'inscription : 27/04/2015
| Sujet: Re: Le cri des vagues - Mélissa Poprawka Mer 13 Jan - 20:43 | |
| Le premier livre que j'ai lu d'elle s'appelle "Sous les étoiles". C'est une fan fiction basée sur deux membres de One Directions, disponible sur un blog de Mélissa Poprawka. Tu peux très largement en faire abstraction. Je ne connais pas plus que ça les One Directions et ça ne m'a pas gêné durant ma lecture.
"Le cri des vagues" est aussi disponible sur un de ses blogs. Là par contre, à vérifier si c'est aussi une fan fiction.
Et effectivement, je trouve cela impressionnant. Sur certains passages, la qualité de l'écrit est indéniable. Certes, il y a des points négatifs, mais elle a le don d'avoir su m'accrocher et m'émouvoir comme peu de romans l'ont fait jusqu'à présent. | |
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Mixjux Admin
Messages : 7800 Date d'inscription : 02/05/2013 Age : 37 Localisation : Ici... et ailleurs !
| Sujet: Re: Le cri des vagues - Mélissa Poprawka Lun 8 Fév - 21:48 | |
| Les points négatifs sont quand même assez nombreux pour un livre publié et à ce prix. Tout n'est pas à jeter, pas du tout meme, je l'ai lu entier et c'est un point sacrément positif ^^ Mais si je lis un autre titre de cette auteur, je me contenterai de la version blog :p | |
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Mawya
Messages : 394 Date d'inscription : 27/04/2015
| Sujet: Re: Le cri des vagues - Mélissa Poprawka Lun 8 Fév - 22:17 | |
| Je comprends très bien ton avis Mixjux. Beaucoup d'interrogations quant à la publication : relecture, mise en page, cohérence de certains porpos, prix, etc. Loin de moi l'idée de faire de la publicité pour Lulu.com. D'ailleurs, je précise dans certains de mes commentaires que ses histoires sont disponibles et gratuites via ses différents blogs. Effectivement, Mélissa Poprawka ne fera pas l'unanimité dans ses écrits. J'en reste néanmoins gravement choqué (dans le bon sens du terme) sur certains passages. Je suis tombé amoureux, voilà... . | |
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