Pour une fois, je vais bénir la pluie qui m‘a permise de me pelotonner dans un fauteuil et de me plonger dans ce livre. Ce fut un dépaysement total dans un Japon du XVIIIe siècle où l’homosexualité était acceptée, sans tabou. Déjà premier point, et pas des moindres, l’auteure a effectué un énorme travail de recherches sur les coutumes, l’habillement, les traditions, objets, lieux etc, utilisant les mots adéquats et nous les expliquant…même le langage lors des scènes sensuelles est très poétique (la tige de jade….flûte de jade…). Ne s’agissant pas d’un roman historique, je n’ai pas souhaité en savoir plus sur le contexte de l’époque. Puis la romance en elle-même…oups j’ai eu un peu peur car je voyais se profiler un triangle amoureux et…non, l’auteure m’a surprise à ce niveau-là et tant mieux. Cependant, entre trahisons, jalousies, frustrations jusqu’à la fin nos sentiments et émotions passent par des montagnes russes….Mikio, personnage aux mille facettes et ô combien attachant est un être touchant, pur, sensible, toujours tourné vers le bien-être des autres m’a émue. C’est le pilier central de ce roman mais qui ne saurait être sublimé sans tous les personnages secondaires Akana (mâle dominant), Kaori (doux, amoureux), Ling (le fidèle serviteur)….qui tiennent une place importante dans ce récit.
La plume de l’auteur est addictive : légère, fluide, sensuelle, poétique, les mots s’enchaînent agréablement et cette touche de poésie en entête de chapitre…les différentes descriptions, j’ai adoré.
Je ne raconterai pas l’histoire, je vous laisse la découvrir.
Lecture durant laquelle je me suis complètement évadée, transportée par la magie des mots dans un autre lieu, autre époque, au pays du soleil levant.