Gareth Thomas, sous forme d’autobiographie, nous offre là une leçon de vie ; sa vie avec ces hauts et ces bas, jusqu’à l’acceptation et la revendication de ce qu’il est, de qui il est.
Ce livre est poignant, touchant. On ressent dans chaque page, la souffrance qu’il à vécu en cachant son secret. Le mal-être qu’il ressentait de devoir cacher qui il était vraiment à sa famille, ses amis proches, ses coéquipiers …
L’amour qu’il porte à ces proches est tellement fort, et la peur de décevoir est tellement grande, que Gareth Thomas à failli mettre à plusieurs reprises, fin à son calvaire ; Oui calvaire, car il est tellement dur dans la vie d’être homosexuel sans avoir peur du rejet et encore plus dans l’univers du sport ; qu’il à vécu plusieurs années caché, jusqu’à se créer deux identités.
Ce livre nous parle de sa descente aux enfers, de ces démons qu’il essayait chaque jour de dompter, pour mieux se cacher… jusqu’au jour ou il fini par tout avouer à Jemma, l’unique femme de sa vie. Dans son récit, on ressent tout l’amour qu’il lui porte, le respect (malgré les mensonges) qu’il à pour elle, et tout ce qu’elle à pu lui apporter.
Le dernier chapitre m’a bouleversé, m’a touché en plein cœur. Gareth nous offre une lettre ou il met son cœur à nu… et ou il parle un peu (enfin !!!) de Ian (j’ai beaucoup aimé ce petit passage, bon ça c’est mon côté fleur bleue qui adore l’Amour)
J’avoue que les chapitres entier sur l’univers du rugby (quand on est comme moi pas spécialement fan de ce sport) sont un peu dur à digérer, malgré qu’ils soient essentiels au livre, car ils démontrent bien qu’il s’agit d’un univers bien viril. Ce qui prouve que l’on peut être Homosexuel et viril !
Malgré cela, je ne regrette absolument pas ma lecture, elle permet de se rendre compte que parfois les apparences sont trompeuses, qu’une personne forte qui vous paraît épanouie et heureuse, peux cacher des blessures, des fêlures, son vrai visage, et surtout souffrir en silence.
J’espère que ce livre sera lu par un grand nombre de jeunes qui ont honte de se qu’ils sont, et qu’il leurs donnera la force de s’accepter pour ce qu’ils sont : des hommes ou des femmes qui ont le droit au bonheur et que la préférence sexuelle ne les définie absolument pas.
Pour finir, voici quelques passages du livre qui m’ont touché au moment de ma lecture (bon il y en a pleins d’autres, mais je ne vais pas recopier tout le livre …) :
ATTENTION SPOILER
Page 43 :
*** Le « moi public », appelons le Alfie, adorait faire la fête. Il buvait à l’excès, se bagarrait dans les pubs et amusait la galerie en parcourant la ville sous différents masques ..
Le « moi privé », ce bon vieux Gareth, comprenait qu’il ne s’agissait là que d’un vernis. Il arrive aux grands garçons de pleurer… à l’abri des regards ***
Page 63 :
*** C’est ridicule, j’en suis conscient, mais je rêvais d’être Monsieur Tout-le-Monde***
Page 66 :
*** En grandissant, je tombais secrètement amoureux de l’acteur Lee Majors …. Pourtant, pour sauver les apparences, j’avais une copine à l’école***
Page 99 : (passage sur Jemma)
***Impossible de ne pas tomber sous son charme. J’adorais la douceur de sa peau et la chaleur de son regard… je la désirais plus que tout ***
*** Jemma est l’héroïne de cette histoire. Pour s’être coltiné celui qui se faisait passer pour moi à cette époque, elle mérite une médaille, une vraie ***
Page 191 :
*** Le besoin de protéger son secret à tout prix entraine une dépendance. Il s’agit d’un processus très particulier, ou les contre-vérités deviennent nos alliés***
Page 208 : (point de vue de Jemma (quand elle à appris son homosexualité… elle lui à envoyé un CD)
*** C’est une magnifique chanson d’amour et d’amertume qui aurait pu être écrite pour nous. J’entends presque Jemma me chanter les paroles :
«Si tu n’es pas fait pour ça
Tu n’es pas ce que je recherche
Malgré ta bonne volonté, tu étais incapable de m’en donner plus »
(Lucie Silvas – What you’re made of) ***
Page 253 : (parole de son ami proche Glen Webbe)
*** Tu ne pourras pas changer tout le monde, mais tu peux toujours te changer toi. Et le seul moyen d’y parvenir, c’est en modifiant ta façon de penser, en étant fier de qui tu es***
Ma note : 4/5