Cuir et Dentelle d’A.B. Gayle est un roman très agréable à lire.
Je dois avouer qu’au départ je n’étais pas particulièrement emballée par le résumé du livre. Du
BDSM, une drag queen, un homme en cuir, ce ne sont pas vraiment des thèmes que je cherche dans une lecture. Et pourtant l’auteur a su me convaincre, c’est pour moi une belle surprise.
Steve s’est éloigné de l’Australie durant cinq ans après avoir subi les abus de son ex. En effet ils étaient dans une relation de maître à esclave, mais leur manque de communication, l’absence de mot de sécurité, mais surtout le manque d’humanité de Julian, ont eu raison de Steve qui jure qu’il ne retombera jamais dans le
BDSM, bien qu’il y ait pris beaucoup du plaisir au début de sa relation. C’est donc un jeune homme traumatisé qui lutte contre ses désirs.
Donato Rossi est américain, expatrié en Australie, trapu, moustachu, vêtu de cuir lors de ses scènes. On ne peut pas dire que ce personnage soit particulièrement beau. Pourtant il a su susciter le désir chez Steve. Don est un maître attentif, passionné par le
BDSM, il a étudié le sujet, les façons de faire et de ne pas faire. Il est également fin psychologue, et sait jusqu’où il peut aller. C’est également un homme meurtri qui doute de ses capacités.
Ce que j’ai trouvé formidable dans ce roman, c’est la façon dont les deux hommes s’apprivoisent, tombent amoureux, discutent de leur passé, et même de leur avenir. Aucun ne souhaite s’engager l’un avec l’autre. En effet Steve rejetant le
BDSM, les deux hommes sont incompatibles sur ce point-là.
Encore une fois, le côté psychologique du
BDSM m’a passionné, la relation maître esclave est fascinante, de plus les dangers de cette pratique sont évoqués, ainsi que la richesse de la relation dominant/soumis est abordée sous un angle positif.
J’ai donc passé un excellent moment de lecture, j’aime être surprise ainsi par un roman qui au départ sur le papier ne me semble pas adapté à mes goûts. Il comporte également de beaucoup de moments d’émotions qui ont su me toucher. De plus la plupart des romans se passent aux États-Unis, ou en Angleterre, le fait qu’il se passe en Australie, est un point important pour moi, c’est dépaysant.
J’ai préféré :— Tout le côté psychologique des personnages.
— Steve est attachant.
J’ai moins aimé :— Quelques longueurs.
Ma note : Chronique by : L