Je n'aime pas acheter des ebooks sur Amazon à cause du format propriétaire, je n'achète jamais d'auteur auto-publié, considérant inconsciemment qu'une maison d'édition est un gage de qualité, et j'achète assez peu de romans se déroulant en France, probablement parce que l'offre est assez réduite.
Et pourtant, bah, je sais pas, j'ai aimé le résumé, j'ai aimé l'extrait que j'ai lu de ce roman, donc je me suis lancée et j'ai dévoré le bouquin.
J'ai beaucoup aimé l'écriture, fluide et agréable, de l'auteur. J'ai beaucoup aimé l'originalité de l'univers et j'ai découvert, un peu, le rôle des assistants sociaux dans les commissariats. J'ai trouvé l'ensemble crédible, et j'ai aimé que l'auteur passe sur les détails trop sordides pour se concentrer sur les conséquences sur les personnages plutôt que de sombrer dans le pathos. J'ai aimé que l'auteur explore plusieurs thèmes, même les plus difficiles, comme le deuil, l'homophobie plus ou moins larvée, j'ai aimé qu'elle ose parler de certains sujets et qu'elle casse les préjugés. J'ai aimé sa manière mature et sensible, toute en douceur, d'aborder tous ces sujets.
Mais ces sujets sont un peu trop effleurés à mon goût, j'aurais aimé lire plus de scènes de vie au commissariat, j'aurais aimé connaître plus les collègues de Liam, j'aurais aimé suivre plus d'enquêtes ou d'affaires. J'ai trouvé que, passé le plaisir de la découverte et l'esquisse de leurs métiers, le roman sombre un peu trop dans les répétitions de scènes de sexe, qui certes aident les personnages, mais finissent par devenir un peu lassantes. Bon, clairement, ce n'est vraiment pas ce que je préfère lire, même si c'est bien écrit, donc ça n'aide pas. Mais j'ai trouvé que, peu à peu, alors que les personnages se rapprochent, leur univers s'efface. Les thèmes lancés, comme les fleurs, ou le collègue insupportable, ou la génétique, finissent par se dissoudre et par disparaître. Sauf que c'était cet univers qui me plaisait, et je termine sur une impression de trop-peu, même si j'ai passé un très bon moment à la lecture.
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