Il n’est pas simple de retranscrire ses émotions après avoir lu « Celui qui regardait le ciel », mais si je devais n’en garder qu’une, je dirais : marquant. Ce roman fait partie de ceux qui ne peuvent s’oublier. Le principal personnage, Florent, est à l’aube de son passage à l’âge adulte, et pour y parvenir sans brûler son âme, il doit s’affranchir de cette adolescence tant redoutée, parce qu’elle entraîne l’enfant vers un monde de questionnements, de souffrance, d’acceptation, ou pas, de soi. La rencontre avec Calliste, personnage ô combien déroutant, dérangeant, mais nécessaire, parce que décisif pour Florent, emmène le lecteur dans leurs promenades aux eaux, cieux, notes musicales, tous vêtus de bleu, couleur totémique des deux protagonistes. Le style est riche sans être pédant, et malgré certaines répétitions et quelques coquilles, on ne peut qu’applaudir cet écrivain qui devrait devenir grand. Que va-t-il nous réserver pour la suite ? Être curieux de le savoir est un très bon point pour l’auteur. En ce qui me concerne, ce premier roman est une belle réussite. C'est aussi un pavé, avis à ceux qui aiment les épaisseurs...