Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer - Benoît Semaille

Sur les pas de Benoit Semaille, nous voilà partis pour un beau voyage dans le temps et l'espace. Retour aux années 80, juste avant l'élection de Mitterand, quand Téléphone crachait son venin, mais que l'on croyait aux lendemains qui chantent. Parfois à raison, comme le rappelle le beau discours de Robert Badinter sur la dépénalisation de l'homosexualité qui clôt admirablement ce roman autobiographique. Voyage dans l'espace, sous le soleil d'Abidjan, et ce coin de « France Afrique » où troufions et coopérants perdent leur jeunesse et trompent leur ennui entre les cuisses des filles, la fumée des joints et la brûlure de l'alcool. Sous le kaki de l'uniforme battent les cœurs de deux garçons de vingt ans, fort et vite, entre la levée des couleurs, les plages désertes où l'on s'amuse nus, corps libres et heureux dans la chaleur de la Côte d'Ivoire , tandis que les âmes vibrent de désirs réfrénés, d'émotions qui restent à fleur de peau, à fleur de cœur. Au son de Led Zep et son Stairway to heaven, Benoit et Thomas glissent de l'amitié virile à la tendresse ambiguë, de la joie à la douleur, de l'acceptation au rejet, perdus et sans repère dans l'émoi d'un premier amour qui ose à peine dire son nom. C'est un beau roman, c'est une belle histoire, comme pourrait le chantonner Benoit, féru de musique et de chansons françaises, comme vous l'aurez sans doute deviné au titre de son livre, joliment servie par une plume poétique souvent, sensuelle toujours, émouvante parfois. J'ai aimé (et pas seulement parce que j'ai été moi aussi amoureuse de Prince Eric quand j'étais petite ), et je vous le recommande.

4/5

Eh ben moi j'ai pas accroché avec le style d'écriture, je l'ai pas fini...

J'ai pas beaucoup accroché. J'ai aimé certains passages (que j'ai trouvé rares) et pas aimé d'autres. Que ce soit pour le style d'écriture ou l'histoire, cela ne m'a transporté comme je l'aurais voulu.

2.5/5.

Histoire pour laquelle j'ai peiner à rentrée dedans. J'ai aimé certains passages, d'autres non.

Je n'ai pas aimer le style d'écriture. J'aurais préféré qu'il parle à la première personne. Peut-être que j'aurais apprécier l'histoire un peux plus.

Note : 2/5

Je me sens un peu seule, sur ce coup là, les filles ! Il m'a bien plu pourtant, ce livre  

Lena, peut-être qu'à ma seconde lecture je vais le trouver mieux.

Il me faut toujours une seconde lecture. Donc...

Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer, de Benoît Semaille

Entre désir et réalité, fantasme et rêve éveillé, Benoit se consume d’amour pour Thomas.

De la frustration d’un sentiment qu’il n’est pas certain de savoir partagé chez l’un, à la découverte de sa nature profonde chez l’autre, Benoit et Thomas tâtonnent, se cherchent, se perdent, pour mieux se découvrir, s’apprendre, afin de parvenir à apprivoiser ce don total qu’est le véritable amour. C’est à la fois beau et douloureux, rapide comme une évidence et long comme le chemin à l’intérieur de soi. Et le lecteur tâtonne avec eux au travers des méandres complexes du cœur humain.

L’auteur nous plonge dans l’Afrique des années 80, parsemant son récit de références historiques, telles que l’affaire Giscard et ses diamants de Bokassa ou l’arrivée de Mitterrand au pouvoir en mai 81, ce qui replace l’histoire de manière très vivante dans son époque et lui procure une véritable authenticité. Les paysages de cocotiers et de plages au sable doré, la caserne et la vie militaire, tout n’est que couleurs et odeurs, dans une peinture à la fois floue et concrète qui m’a rappelée l’Afrique de ces années-là, avec une justesse qui a fait remonter mes propres souvenirs.

L’écriture est étonnante et léchée dans le moindre détail, avec cette sensation perpétuelle que rien n’est jamais laissé au hasard, que chaque mot a sa place bien définie. Le vocabulaire est riche et imagé, superbement travaillé, et on sent un souci de retransmettre au plus près les sensations, les émotions.

A travers ce roman j’ai retrouvé toute la pâte intimiste de l’auteur, que j’avais déjà explorée dans sa nouvelle Jules et Jimmy (Un cadeau de Noël pour le Refuge). Son écriture très masculine, mélange de pudeur et d’émoi profond, nous projette très loin de la romance habituelle, et dans cette consistance très particulière, pousse le lecteur à fouiller dans son propre émotionnel.

Suivre l’auteur dans ses voyages n’est pas toujours aisé, car il vogue parfois tel un bateau ivre, au gré de ses errances personnelles, mais j’ai adoré me laisser emporter par ses flots, au fil de ses pensées vagabondes, qui viennent morceler l’histoire dans un désordre bien plus construit qu’il n’y parait.

J’ai parcouru ce livre le cœur au bord des lèvres, tantôt dans le sourire, tantôt dans le chagrin. J’ai souvent retenu mon souffle, priant jusqu’au bout pour une fin heureuse, pas si évidente que cela au départ. C’est souvent dur et difficile l’amour, et ce livre en est un bel exemple.

Merci et bravo Benoît, pour ce roman qui est un vrai coup de cœur, et qui n’a pas fini de me hanter. Tu m’as donné l’envie de retourner en Afrique ! <3 <3 <3

Ma note : 5/5 !

Difficile de donner son avis sur ce genre de roman.
On est dans la tête de Benoit, dans les méandres de son esprit et parfois je dois dire qu'il m'a perdu.
Pourtant je n'ai pas pu le lâcher tant le style est sublime. J'ai eu l'impression de lire de la poésie certains passages sont tous simplement époustouflant. L'écriture est magnifique, sensuelle, langoureuse, envoutante à l'image de l'Afrique.
Je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans cette expérience de lecture.