Les indiscrétions des Mixous sur... Westley Diguet

Merci

- Tout va dépendre du manuscrit sur lequel je travaille, en fait. Certains, souvent lorsqu'il est question de sagas, ont une trame ultra détaillée de laquelle j'essaie de ne jamais déborder. Bien entendu, il y a toujours des imprévus. D'autres manuscrits, je connais le point de départ et le point d'arrivée et je me laisse porter pour voir où cela va me mener. Dans ce cas là, tout ce qui se trouve de la page 10 à la page qui précède le dénouement, c'est au fil de l'inspiration et du bon-vouloir des personnages.
Enfin, il y a aussi les manuscrits "free style". C'est à dire ceux que je me mets à écrire à sans savoir où je vais ni ce que je vais bien pouvoir en faire. Souvent, ce sont ceux-là qui sont les plus intéressants parce que ça peut partir en vrille très vite et donner quelque chose d'intéressant. Le dernier que j'écris est un "free style" et je m'éclate.

- J'ai commencé à écrire quand j'avais 13 ans, au collège, puis au lycée. En cachette parce que ce n'était pas des histoires très positives (j'étais un gamin mal dans sa peau, qui a très vite su qu'il n'était pas "normal" et qui se cachait beaucoup) et ma mère ne supportait pas de me voir écrire ça. J'ai réellement commencé à écrire une vraie histoire aboutie à 17 ans. Mais certains de mes romans publiés actuellement - ou en cours - trainent dans ma caboche depuis l'adolescence.

- Je n'écris que la nuit. Je n'arrive pas à pondre une ligne la journée pour la simple et bonne raison qu'il y a toujours trop d'animation. Que ce soit dans les rues, ou chez les voisins etc. La nuit, je suis tout seul et je suis plus calme.
Il m'arrive, oui, de me relever la nuit à 3h et de ne pas me recoucher puisque j'écris lorsque le réveil sonne.

- Je suis de la génération "Harry Potter" et je crois que je serai enterré avec ces bouquins. Mais si je devais proposer un autre titre, ce serait un roman de Philippa Gregory "Deux Soeurs pour un Roi" (il a été adapté par la suite au ciné). Je suis un grand - très grand - passionné d'Histoire et de Monarchie. Donc j'achète tout ce qui me passe sous la main et je dévore ^^
A côté de ça, je suis aussi un grand passionné de fantasy. J'ai une bibliothèque rien que pour les Ed. Bragelonne et leur collection. ^^ Parmi mes préférés, on trouvera la saga "Kushiel" de J. Carey et la saga "Le Dernier Souffle" de F. McIntosh.

Voilà. Je crois avoir tout bien répondu, non ? :p

Pitou :

- La période qui m'attire le plus est l'ère des Tudor en Angleterre et, en France, celle qui s'étend de Louis XIV à Louis XVI. J'aurai beaucoup aimé vivre à l'époque Victorienne, je crois. Être un dandy
Notre époque a beaucoup beaucoup de défauts. Les gens sont derrière des écrans et deviennent plus virulents que jamais. Donc non, je ne préfère pas notre époque ^^

- Je ne le laisse pas se plaindre. Il a ses passions et j'ai les miennes. Le tout étant de trouver du temps à passer ensemble, à d'autres moments ^^

Mateiva :
Oui, je vois que tu es en train de le lire. Merci

L'idée des "Déviants" traine dans mon esprit depuis plusieurs mois. J'ai beaucoup potassé la seconde guerre mondiale et je suis très "politisé". Par conséquent, quand je vois la montée de l'homophobie (entre autres) actuelle, je ne peux m'empêcher de faire un parallèle douloureux avec la seconde guerre Mondiale. Par ailleurs, j'avais envie d'écrire quelque chose de fort, pas forcément basé sur une histoire d'amour. Je voulais que le contexte soit plus important qu'une rencontre, qu'une passion. Et c'est ça, "Les Déviants". J'ai occulté toute la partie "rencontre", "histoire personnelle", pour me concentrer sur l'histoire du couple dans la situation donnée. Je trouvais cela plus percutant. Mais je dois avouer que je n'aurais pas été psychologiquement capable d'écrire un roman de 300 pages sur le sujet. Cela aurait été trop dur.
Parce que, oui, l'écriture a été douloureuse. Douloureuse parce que je peux (et je l'ai fait) me projeter dans l'un des deux personnages. C'était clairement "comment réagirai-je si cela devait arriver ? Est-ce que je sauve ma peau ? Ou est-ce que je me bats pour ce en quoi je crois ?". Par ailleurs, émotionnellement, une telle histoire s'écrit dans les larmes. Donc oui, à certains passages (que l'on peut aisément reconnaître), j'ai moi aussi versé mes propres larmes en écrivant.
Je me suis interdit d'écrire plus de 2 chapitres en une journée. Et en général, je ne pouvais pas enchainer l'écriture du jour au lendemain. Je voulais laisser poser, comme si les personnages s'enlisait dans l'histoire. Quand j'y revenais, je relisais, et je reprenais.
Il m'aura fallu peut-être un mois pour écrire cette histoire.